Méthode d'opération PKR ?
La technique d’opération des yeux PKR (Photo-Kératectomie Réfractive) est indiquée pour corriger les petites myopies (inférieures à -4 dioptries).
Elle est inadaptée pour la correction :
- • de l’astigmatisme
- • de l’hypermétropie
- • de la presbytie
Technique la plus ancienne (premiers cas opérés en 1987 aux USA par le Dr Marguerite Mc Donald), c’est l’intervention la plus simple techniquement.
L'opération PKR se déroule en 2 étapes
1 – Retrait de la couche superficielle de la cornée
On applique sur la cornée une solution à base d’éthanol, pendant 20 secondes, puis on retire avec une petite spatule souple la couche superficilelle des cellules de la cornée.
2 – Sculpture de la cornée
On applique un laser, dit excimer, qui va remodeler la surface de la cornée en la creusant, proportionnellement à l’importance de la myopie à corriger. Cette application, du fait de la faible importance de la myopie, n’excède pas 30 à 40 secondes.
Ensuite, à la fin de l’intervention, on applique sur l’oeil opéré une lentille de contact souple qui fait office de “pansement”. Elle est gardée en permance par le patient pendant 3 jours, nuit et jour. C’est le temps que va mettre la couche superficielle (l’épithélium) à se reconstituer.
Les avantages
Les avantages du PKR sont :
- • simplicité de la procédure,
- • sécurité optimale,
- • recul scientifique important.
Les inconvénients
Les inconvénients de la PKR sont :
- • gamme de correction très limitée,
- • douleur post-opératoire plus ou moins importante pendant la durée de cicatrisation (3 jours),
- • récupération visuelle très progressive (en règle générale, une acuité visuelle correcte est atteinte en 15 jours et une vision parfaite entre 3 semaines et 1 mois).
Les complications potentielles sont rares :
- • sur- / sous-correction mais ceci est facilement corrigé par une retouche laser,
- • décentrement laser mais ceci est devenu rare depuis l’avénement de l’eye-tracker,
- • infection +++ mais incidence rare (une étude publiée retrouve une fréquence de 0.20% sur plus de 18 000 procédures étudiées),
- • la cicatrisation excessive (encore appelée “haze”). Cette complication est spécifique de cette technique. Elle correspond à la formation d’un voile sur la cornée secondaire à une cicatrisation excessive des cellules superficielles. Ce “haze” est cependant devenu très rare avec les nouveaux lasers. Sa fréquence de survenue est proportionnelle à l’importance de la myopie à corriger.